La fusion des lignes 3bis et 7bis du métro parisien représente un projet majeur de transformation du réseau de transport dans le nord-est de Paris. Cette initiative vise à créer une ligne circulaire unique pour désenclaver plusieurs quartiers et fluidifier les déplacements. Le plan intègre également une modernisation des infrastructures existantes, avec une attention particulière portée à la vidéosurveillance.
Le projet de réunification des lignes historiques
La réunification des lignes 3bis et 7bis s'inscrit dans une vision globale de réorganisation des transports parisiens. Ce projet ambitieux envisage de reconnecter deux tronçons qui fonctionnent actuellement de manière indépendante, pour former une ligne cohérente traversant les 10e, 19e et 20e arrondissements de la capitale.
Origines et objectifs de la fusion
L'idée de fusionner ces deux lignes n'est pas nouvelle. Elle trouve ses racines dans l'histoire même du métro parisien. La ligne 7 a vu son tronçon Louis Blanc – Pré-Saint-Gervais inauguré en 1911, tandis que le tronçon Gambetta – Porte des Lilas de la ligne 3 date de 1921. Ces segments ont été autonomisés plus tard, devenant respectivement les lignes 7bis en 1967 et 3bis en 1971. Le conseil régional a adopté le principe de leur réunification en 2008, mais le projet a connu plusieurs reports. Une réalisation qui utiliserait des infrastructures existantes comme la voie des Fêtes et la voie navette, tout en permettant l'ouverture de la station fantôme Haxo, jamais mise en service.
Analyse des besoins de mobilité dans le nord-est parisien
Le nord-est parisien présente des caractéristiques particulières en matière de mobilité urbaine. Les quartiers traversés par les lignes 3bis et 7bis sont parfois mal desservis et nécessitent de nombreuses correspondances pour rejoindre d'autres points de Paris. Selon une étude de la RATP, la fusion pourrait générer une augmentation du trafic de 35% à 60%. La nouvelle configuration faciliterait les déplacements en créant un axe alternatif à la ligne 11, notamment avant son prolongement vers Rosny-Bois-Perrier. La ligne fusionnée compterait entre 12 et 14 arrêts sur environ 5 kilomètres, avec une distance moyenne de 415 mètres entre les stations. Cette réorganisation répond aux mutations urbaines du secteur et aux nouvelles habitudes de déplacement des usagers.
Les transformations techniques et infrastructurelles
La fusion des lignes 3bis et 7bis du métro parisien constitue un projet majeur pour le réseau de transport du nord-est parisien. Ce plan de modernisation nécessite de nombreuses modifications techniques et des travaux d'infrastructure conséquents pour relier ces deux tronçons historiques. Ces lignes, créées respectivement en 1971 pour la 3bis et 1967 pour la 7bis, vont former une ligne circulaire unique traversant les 10e, 19e et 20e arrondissements, avec la possibilité d'un prolongement jusqu'à Château-Landon.
Travaux de raccordement entre les stations
Le raccordement des lignes 3bis et 7bis représente un défi technique notable pour la RATP. Le projet prévoit la réutilisation de voies existantes mais inutilisées, notamment la voie des Fêtes et la voie navette. L'un des points centraux de cette fusion est la réactivation de la station fantôme Haxo, construite mais jamais mise en service. Des travaux substantiels sont programmés pour la rendre accessible aux voyageurs, avec la construction d'escaliers. La station Porte des Lilas devra faire l'objet d'un réaménagement complet pour faciliter les correspondances. Le tracé total de cette nouvelle ligne atteindrait environ 5 kilomètres avec 12 à 14 arrêts, pour une distance moyenne de 415 mètres entre chaque station. Une particularité du projet réside dans la desserte de la station Place des Fêtes dans le sens Gambetta, tandis que la station Danube serait desservie dans le sens Château-Landon. Les obstacles géologiques, comme les carrières de gypse qui avaient rendu la construction initiale des tunnels difficile, restent à prendre en compte dans la planification des travaux.
Installation du système de vidéosurveillance modernisé
La fusion des lignes 3bis et 7bis s'accompagne d'une modernisation complète des équipements de sécurité, dont la mise en place d'un système de vidéosurveillance de dernière génération. Cette actualisation technique fait partie intégrante du projet global qui vise à remplacer l'ensemble du matériel roulant. À l'horizon 2024-2026, les rames actuelles devraient être remplacées par le nouveau modèle MF19, rendant la fusion techniquement plus réalisable. Les ateliers de Saint-Fargeau sont pressentis pour assurer la maintenance de ce nouveau matériel roulant. Le renouvellement des équipements de sécurité va de pair avec le changement des rails sur la voie navette, qui fait partie des travaux nécessaires à la fusion. Selon une étude de la RATP, cette fusion pourrait augmenter le trafic de 35% à 60%, ce qui justifie l'installation d'un système de surveillance adapté à cette hausse de fréquentation. Bien que le projet soit actuellement jugé non prioritaire et reporté après 2030, les élus PCF ont déposé un amendement demandant une analyse approfondie, et Valérie Pécresse n'a pas fermé la porte à une possible inscription au prochain contrat de plan État-région en 2021.
Bénéfices et calendrier pour les usagers
La fusion des lignes 3bis et 7bis du métro parisien représente un projet majeur de transformation du réseau de transport dans le nord-est de Paris. Cette initiative vise à créer une ligne circulaire unique traversant les 10e, 19e et 20e arrondissements, apportant une solution aux zones actuellement mal desservies. L'amélioration de la mobilité dans ces quartiers s'accompagnera d'une modernisation complète incluant un nouveau matériel roulant et des systèmes de vidéosurveillance optimisés.
Amélioration de la desserte et réduction des temps de trajet
La fusion des deux lignes promet de transformer radicalement les déplacements dans le nord-est parisien. Selon une étude de la RATP, cette unification pourrait générer une augmentation du trafic de 35% à 60%. Les usagers bénéficieront d'un réseau plus cohérent avec une ligne d'environ 5 kilomètres comportant 12 à 14 arrêts, soit une distance moyenne de 415 mètres entre chaque station. La suppression des correspondances actuelles réduira considérablement les temps de trajet quotidiens.
Cette nouvelle configuration permettra notamment à la station fantôme Haxo, jamais ouverte au public, d'être enfin mise en service. Les stations Place des Fêtes et Danube verront leur desserte optimisée avec un sens de circulation spécifique : Place des Fêtes sera desservie dans le sens Gambetta, tandis que Danube le sera dans le sens Château-Landon. Le projet prévoit également une meilleure connexion avec le reste du réseau RATP et pourrait servir d'alternative à la ligne 11, notamment lors de ses périodes de forte affluence.
Les étapes clés jusqu'à la mise en service
Le projet de fusion des lignes 3bis et 7bis suit un parcours administratif et technique progressif. Adopté initialement par le conseil régional en 2008, puis reporté après 2030 en 2013, le projet connaît un regain d'intérêt. En 2019, un amendement a été examiné par Île-de-France Mobilités pour relancer les études sur cette jonction, faisant suite aux études exploratoires déjà réalisées en 2004.
Les travaux nécessaires à la concrétisation du projet sont multiples : construction d'escaliers à la station Haxo, remplacement des rails sur la voie navette, réaménagement de la station Porte des Lilas, et potentiellement prolongement vers Château-Landon. L'arrivée du nouveau matériel roulant MF19, prévue pour 2024-2026, constitue un facteur facilitant pour cette fusion.
Bien que le calendrier définitif reste à préciser, Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, a évoqué la possibilité d'inscrire ce projet au prochain contrat de plan État-région en 2021. Cette inscription marquerait une étape administrative décisive pour le financement des travaux. Si le projet avance comme prévu, les habitants du nord-est parisien pourraient profiter de cette nouvelle ligne dans la décennie 2030, offrant ainsi une solution de transport public modernisée et adaptée aux besoins de mobilité urbaine.